Adolescente, il m'avait beaucoup marqué et des scènes me restaient encore en mémoire. L'amitié entre Chocola et Vanilla est hyper touchante à suivre !
La Havane 1958. Segundo, un troubadour de Santiago, est monté à la capitale pour faire fortune dans le spectacle de la bodega de son cousin. Il croise la route de Rosa, une prostituée. Il en tombe amoureux et il veut mettre en valeur sa voix extraordinaire. Mais le maquereau de Rosa ne l'entend pas de cette oreille.
Une histoire d'amour cubaine, musicale et sanglante, durant les dernières heures de la dictature corrompue de Batista.
C'est un genre que je n'avais quasiment jamais eu l'occasion de lire. Etant donné que je n'avais pas le contexte politique en tète, il y a surement des subtilités qui m'ont échappé.
Je ne sais pas si je dois qualifier cette histoire comme une histoire d'amour. J'ai surtout eu la sensation de suivre un homme perdu, qui ressentais le besoin de se raccrocher à une relation humaine.
Le personnage de Rosa est terrible. Elle synthétise très bien tout le drame de sa situation.
C'est une histoire très mature et adulte. Leur relation est surtout montré comme destructrice. Tout se fait dans une espèce d'agressivité et de violence.
La chambre 612, c'est MA chambre ! J'y habitais déjà que l'hôpital Le Goff n'était pas encore construit, c'est vous dire ! Elle est à moi et à personne, cette chambre. Surtout depuis que mon amie Évelyne est... eh bien, est morte, quoi ! Alors, vous pensez bien que le jour où le Docteur Semoun m'a imposé de partager mon domaine avec un autre patient - un garçon, en plus ! - j'ai pas trop apprécié. Et quand Boule à zéro n'apprécie pas, elle ne l'envoie pas dire ! Il va vite valser dehors, cet obsédé du ballon rond, c'est moi qui vous le dis !
Boule à zéro, cette BD est si feelgood ! On peut vite penser qu'une histoire qui parle d'enfants hospitalisés sera forcément déprimante. Eh bien, ce n'est pas mon avis !
Les personnages sont hyper attachants, ils sont drôle, humains, énervants parfois ! Il y a une vraie résilience dans leur évolution.
Dans ce volume, on retrouve notre chère Zita, jeune adolescente de 13 ans qui ne supporte pas de devoir partager sa chambre avec un nouveau patient. Alors, elle réagit comme n'importe quelle ado.
Qu'est ce qu'elle m'a énervée ! Mais je l'aime d'autant plus. C'est une adolescente, elle a 13 ans, sa meilleure amie et camarade de chambre n'est plus là, et en plus elle doit s'occuper d'un petit garçon qui ne parle même pas !
Et ce petit garçon, qu'est-ce qu'il est touchant ! Rescapé d'un naufrage en mer et orphelin, il s'accroche à Zita qui devient une sorte de maman. Elle est tout ce qu'il a, avec son ballon et son idole de foot ! Il m'a beaucoup touché. j'avais envie de lui faire un câlin !
Finalement, les deux personnages vont s'attacher l'un à l'autre, et après moult remise en question, Zita vas décider de prendre le petit garçon sous son aile.
J'ai beaucoup aimé cette histoire, les travers de Zita sont montrés, ce qui la rend plus crédible humainement, et d'autant plus attachante !
Bonjour, je m’appelle Zita. Mais ici, à l’hôpital, tout le monde m’appelle « Boule à Zéro ». J’ai 13 ans et j’habite au 6e étage. Celui qui est réservé aux enfants malades. Ceux qui ont tiré le mauvais numéro, quoi ! Moi, j’ai carrément tiré le gros lot : je souffre d’une leucémie. 9 ans que ça dure. Qui dit mieux ? Ou, plutôt... qui dit pire ? Mais je m’en fiche, désormais. Car je suis a-mou-reu-se ! J’ai lu quelque part que « quand on a connu l’amour, on a donné un sens à ses jours ». Je me demande quand même s’il va oser m’embrasser ? Dans le doute, je vais me brosser les dents !...
Et on retrouve notre chère Zita, qui vas devoir dire adieu à son amoureux. Eh oui, celui-ci est en rémission et vas quitter l'hôpital.
Ce volume est très touchant. On suit les premiers sentiments d'adolescente de Zita, qui naissent et s'expriment malgré le milieu hospitalier et la maladie.
Eh oui, on est à l'hôpital, mais la vie ne s'arrête pas pour autant ! On aime, ressens des chose, se pose des questions !
Et des questions, Zita vas s'en poser ! Elle qui a 13 ans et se trouve encore trop enfantine, elle expérimente ses premiers désirs.
Bref, c'est un très joli volume dans la continuité, avec une Zita qui grandis !
Forcement, ce mangas et ses thématiques allaient parfaitement dans cette catégorie !
Pour connaitre mon avis sur cette jolie série, je vous renvoie à mon retour du tome 8 !
Pour prouver à tout Rome que ces Gaulois prétendument invincibles ne sont que des hommes vulnérables, César en personne propose à Abraracourcix, le chef du village, une série d'épreuves, les « 12 travaux » que seuls les Dieux pourraient réussir...
C'est un film de mon enfance, qui m'avait beaucoup marqué et que je regardait un nombre incalculable de fois !
Le redécouvrir adulte avec un ami a été un régal !
Lorsqu'on voit le film avec un regard plus adulte, fort de nos expériences et de ce qu'on a appris, il y a plein de détails qu'on perçoit différemment.
Pour ma part, même si certaines blagues m'ont un peu fait grincer des dents (le film date quand même de 1976...), il y a un truc qui m'as vraiment frappé. En fait, ce film rassemble complètement toute les représentations des français, de façon assez caricaturale, mais qui tapent juste la plupart du temps (n'importe qui ayant déjà eu affaire à n'importe quelle institution ou administration connait la référence du "laisser passer A38). Il y a même un petit coté "Province VS Capitale" assez drôle a regarder !
Idem pour ce volume qui est un beau message d'altruisme et renforce mon estime pour les personnages. Même si ils peuvent être agaçants ou paraitre égoïstes, ils possède de très belles valeurs.
Quelque part dans la France de l’entre-deux guerres, niché au cœur d’une ferme oubliée des hommes, le Château des animaux est dirigé d’un sabot de fer par le président Silvio… Secondé par une milice de chiens, le taureau dictateur exploite les autres animaux, tous contraints à des travaux de peine épuisants pour le bien de la communauté… Miss Bangalore, chatte craintive qui ne cherche qu’à protéger ses deux petits, et César, un lapin gigolo, vont s’allier au sage et mystérieux Azélar, un rat à lunettes pour prôner la résistance à l’injustice, la lutte contre les crocs et les griffes par la désobéissance et le rire…
Je n'ai pas lu la ferme des animaux de George Orwell, mais je soupçonne une inspiration !
Il y a un parallèle assez énorme, et j'ai eu beaucoup d'empathie pour la protagoniste, miss Bengalore.
J'ai aussi beaucoup aimé tout le message autours du militantisme, de la désobéissance civile, et du pouvoir que peut avoir le peuple, si tant est qu'il parvient à en trouver les ressources.
Bonjour, je m'appelle Zita Sayyah, mais ici, à l'hôpital La Gaufre, tout le monde m'appelle « Boule à Zéro ». Cela fait 9 ans que je vis ici. Qui dit mieux? Tout ça par la faute d'une saleté de leucémie que je ne vous présente pas : elle pourrait vous trouver à son goût. En 9 ans, j'en ai vu défiler des enfants malades et des parents ! J'en ai vu des larmes versées ! Des sourires partagés aussi... Ce qui manque cruellement dans cette clinique, c'est une chambre pour accueillir de temps en temps des parents d'enfants hospitalisés. Faute d'argent, à ce qu'il paraît. Mais, vous me connaissez ! Quand un problème surgit, je ne suis pas du genre à rester les bras croisés. Pour trouver une solution, je suis prête à me retrousser les manches... et la cervelle. Parole de Zita !
Ce volume est un très bel exemple de la résilience des personnages !
Pour certains parents, l'hôpital est loin, et venir voir leurs enfants représente beaucoup de route. Les médecins et infirmiers s'affligent de devoir chaque fois refuser de laisser les parents dormir à l'hôpital la nuit. Des histoires de protocole, comme ils disent..
Mais le protocole, Zita n'en a pas grand chose à faire ! Profitant du départ de sa camarade de chambre, elle n'hésite pas à proposer aux parents d'occuper le deuxième lit, au nez et à la barbe des infirmiers !
Enfin, pas tant que ça, puisque ceux-ci ont bien vu son petit manège, mais la laissent faire. Car eux aussi, ils aimerait bien pouvoir garder les parents la nuit, mais que voulez-vous, l'hôpital n'a pas d'argent..
Alors qu'a cela ne tienne ! Zita mobilise sa petite bande pour trouver une solution !
Ce volume suit alors cette quête. C'est aussi très pertinent sur la situation de l'hôpital public. Le désarroi et les valeurs des médecins et infirmiers côtoient l'esprit imaginatif et aventureux des enfants !
C'est aussi un superbe message, sur le fait de se réapproprier son quotidien, sa vie. Faire avancer le monde. Ce n'est pas parce qu'on est à l'hôpital qu'on ne peut plus militer !
Eh oui, car j'ai vu dans cet album un certain militantisme. Même au niveau de la représentation, et de ce qui s'y passe, des obstacles auxquels sont confrontés les enfants, ect.
Avec Monya, la dernière terrienne en vie au 39e siècle, et sa machine à voyager dans le temps, Yoko Tsuno va devoir sauver la planète des pires cataclysmes: la destruction de toute l'humanité par une bombe à contraction en 3872, ou une épouvantable épidémie de peste noire en 1545, qui menace de se déclencher à notre époque. Passé, présent et futur s'entremêlent dans une rivière du temps dont Yoko va suivre les méandres pour y réparer les erreurs des hommes... ou, tout simplement, pour libérer une jeune danseuse de Bali, en 1350, condamnée à un terrifiant destin.
Aah, ma chère Yoko ! Que je suis heureuse de te retrouver !Enfant, je lisais les albums chez ma grand-mère. Alors autant vous dire que lire tout les volumes est une véritable continuité de mes lectures enfantines !
Forcement, certaines représentations peuvent paraitres datées (les albums étant parus courant 1980), et je m'attendais à grincer des dents par moment. Mais au final, ce n'était pas tant le cas que ça, ou alors ca restait assez léger ! Il y a bien sûr certains passages qui paraissent datés, mais ca n'empêche pas vraiment de profiter du reste de l'histoire !
On retrouve dans ce volume notre chère Yoko, et les histoires qu'elle partage avec Monya, jeune fille venue du futur pour sauver la race humaine..
J'a adoré ce volume ! De manière générale, j'aime beaucoup quand il y a une dimension historique ! Roger Leloup à fait un énorme travail de documentation pour rendre son récit cohérent. Ca se voit d'ailleurs très biens dans cette Edition complète qui s'agrémente de documents, et d'anecdotes quand a la création de cette saga.
Il y a une note de l'auteur qui m'as percuté. Il dit que, dans l'une de ses histoires, c'est un élément du passé qui vas changer le futur de Yoko. Son explication de la difficulté d'écrire sur des voyage temporels tout en restant cohérents est aussi très intéressante à lire.
Tranquillement, le Rhin et la Moselle déambulent entre plateaux et coteaux. Mais, pas loin de leurs rives, des hommes jouent avec le feu et provoquent la mort. Un orgue dont le souffle diabolique rend fou. Une machine capable de transformer la foudre en arme de destruction. Un vampire qui vient, la nuit, vider d'une partie de son sang la jolie Ingrid... Décidément, l'Allemagne, derrière les charmes de ses paysages, recèle bien des mystères et des dangers!
Cette fois-ci, on retrouve Yoko dans des aventures qui se rapprochent plus du genre du policier. Si j'ai eu du mal à accrocher de manière générale, j'ai beaucoup aimé "la frontière de la vie" qui aborde des thématiques intéressantes, et amène à des réflexions.
Trois histoires de science-fiction ou de "speculative fiction" qui racontent la perte, le sentiment de fin, l'importance des souvenirs, dans des mondes crépusculaires ou en danger de mort. Voyage dans une autre dimension, accident d'un vaisseau spatial, fable sur la fin d'un monde, ces récits particulièrement émouvants proposent une approche spirituelle des questionnements actuels sur le progrès et la fin du monde, et les conséquences sur nos sentiments.
C'est la (très) belle couverture qui m'as donné envie de lire ce livre ! J'irais même jusqu'à dire qu'une elle même, elle correspond plutôt bien à cette catégorie.
J'ai fait l'erreur d'essayer de trouver un lien entre les trois histoires. Or, elles sont indépendantes l'une de l'autre.
La où ce livre est une belle réussite, c'est que ces histoires sont très ouvertes et évocatrices. On a envie de leur imaginer une suite. J'aime aussi énormément le dessin, qui évoque très bien cette sensation d'infinité, de se fondre dans le monde autours de nous. Très belle lecture !
Fin 1970, Nicole, jeune documentaliste au Nouvel Observateur s’indigne du sort des femmes obligées d’avorter clandestinement. Elle décide de mettre en place une action d’envergure avec le Mouvement de Libération des Femmes et de monter un « scoop » destiné à changer la société et les mentalités…
Ce sera le Manifeste des 343, rédigé par Simone de Beauvoir, signé par 343 Françaises connues ou inconnues et publié par le Nouvel Observateur le 5 avril 1971, alors que l’avortement était illégal en France. Cette audace a marqué l’histoire du féminisme français et ouvert la voie à la loi Veil dépénalisant l’avortement, adoptée en 1975.
C'est un épisode de l'histoire que je ne connaissait pas, malgré son impact ô combien important ! Mais je ne le regrette pas, car le découvrir au travers de cette bande dessinée à été un réel plaisir !
La façon de raconter l'histoire est très immersive. Des la première page, on est de retour dans les années 1970. Le fait de nous montrer des histoires personnelles renforce cette immersion, car on est émotionnellement impliqués avec les personnages.
À l'aube du VIIème siècle, les armées omeyyades déferlent sur le Maghreb. Dihya, la Kahina, signifiant « prophétesse » en berbère, se dressera contre elles. Elle rassembla les tribus contre l'envahisseur, et repoussera durant 10 ans les armées arabes. Elle reste à ce jour une icône pour les Berbères qui lui accordent des pouvoirs surnaturels de devineresse qui vont nourrir sa légende.
Cet avis vaudras pour les deux albums, car oui, c'est une duologie !
Je ne connais que très peu l'histoire du Maghreb, alors quand j'ai vu une bande dessinée avec une dame aussi classe et un titre tout aussi classe, je n'ai pas hésité à le lire !
Cette bande dessinée fait partie de la collection "les reines de sang", qui nous propose de découvrir l'histoire de femmes de pouvoir qui ont marqué leur temps.
Les dessins et les couleurs sont somptueux ! C'est vraiment ce qui m'as attiré en premier lieu. Les couleurs sont très intenses, et il y a un véritable travail sur les ombrages et le relief. Le scénario n'est pas en reste car magnifiquement bien écrit, et raconté de façon très intimiste, ce qui renforce l'immersion.
La Kahina est une de ces femmes Historique que je suis plus que ravie d'avoir pu découvrir !
«Je suis une âme qui erre depuis l'aube des temps. Mon peuple t'a confondue avec moi. Rentre chez toi, maintenant, pour accomplir ton destin. Je te salue Lisa ! Ange et Démon...»
Cette histoire est très mystérieuse à comprendre. Je ne sais pas vraiment s'il s'inspire d'un folklore spécifique, mais j'ai voulu parier que c'était le cas. J'ai eu beaucoup d'empathie pour cette petite, marginalisée, qui se réfugié dans un monde qui peut paraître étrange. Le ton oscille un peu entre le macabre et le conte.
Et voila qui conclue ce Pumpkin Autumn Challenge, qui ma fois a été fort productif ! En espérant que cette modeste liste de lecture vous auras donné quelques inspirations !
Quand à moi, je m'en vais de ce pas m'attaquer à mes lectures du Cold Winter Challenge, dont je ne manquerais pas de vous faire un bilan début 2024 !
On se retrouve très bientôt pour parler Culture au sens large !
Que les vents fassent danser les feuilles !
-Soledad.